Confusion entre mots voisins Règle d'orthographe Sémantique « bimensuel » ou « bimestriel » ? Ne dites pas que vous êtes abonné à un bimensuel si votre magazine n’a que six numéros dans l’année ! Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique Si « bimestriel » s’applique à ce qui se produit tous les deux mois, « bimensuel », en revanche, veut dire « deux fois par mois » : Des entretiens bimensuels ont lieu tous les quinze jours. Je reçois ce bimestriel un mois sur deux. Pour distinguer « bimestriel » de « bimensuel », rappelez-vous que « bimestriel » est fait sur le même modèle que « trimestriel ». Donc, si « trimestriel » = tous les trois mois, « bimestriel » = tous les deux mois. Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe La confusion dénoncée ci-dessus est telle que, pour la pallier sans doute, a récemment fait son entrée dans nos dictionnaires le « quinzomadaire », monstre tout droit sorti des cages de Jurassic Park et né de l’union contre nature de l’adjectif quinze et du nom hebdomadaire. Libre à nous, heureusement, de jouer les… chameaux en boycottant cette horreur que l’humour même ne saurait excuser ! Exercice De ce bimensuel, il ne me manque que les deux numéros de juillet. Le 5 et le 20 de chaque mois, je cours acheter mon bimensuel. Si cette piqûre bimestrielle devenait mensuelle, ce serait tout bénéfice pour mes pauvres fesses… Que ne troque-t-il son bimestriel contre un bimensuel ? Cela lui ferait de la place dans son placard ! Mon émission préférée se fait désormais plus rare : de mensuelle, elle est devenue bimensuelle. Six fois par an, cette publication bimestrielle prend le pouls de l’actualité. Mon bimensuel favori a bientôt quatre ans : le numéro 100 sort aujourd’hui ! Pour remporter la Ligue des champions, il faut disputer treize rencontres, en général bimestrielles. Ce relevé de notes bimensuel est le quatrième que nous recevons ce trimestre. Quelle plaie que ces rapports bimensuels : heureusement, il n’y en a que six par an ! Réponses Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Si cette piqûre bimensuelle devenait mensuelle, ce serait tout bénéfice pour mes pauvres fesses… La phrase dit assez l’envie du patient de voir les piqûres s’espacer. C’est donc contre la périodicité « bimensuelle » (deux fois par mois) qu’il convenait ici de pester ! Faux. Il faut écrire : Que ne troque-t-il son bimensuel contre un bimestriel ? Cela lui ferait de la place dans son placard ! Pour que le placard soit moins encombré, mieux vaut en effet passer du « bimensuel » (deux numéros par mois) au « bimestriel » (un seulement tous les deux mois) ! Faux. Il faut écrire : Mon émission préférée se fait désormais plus rare : de mensuelle, elle est devenue bimestrielle. Si l’émission est devenue plus rare, c’est qu’au lieu d’être diffusée chaque mois, elle ne revient plus que tous les deux mois. C’est précisément le sens de « bimestriel » ! Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Pour remporter la Ligue des champions, il faut disputer treize rencontres, en général bimensuelles. Si les rencontres étaient « bimestrielles », c’est-à-dire qu’elles se déroulaient tous les deux mois, on aurait du mal à en programmer treize au cours de l’année ! Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Quelle plaie que ces rapports bimestriels : heureusement, il n’y en a que six par an ! L’année comportant douze mois, un rapide calcul nous confirme en effet que les rapports ne peuvent être rédigés que… tous les deux mois. Bimensuels, ils seraient vingt-quatre ! Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire