Règle d'orthographe Syntaxique « empirer » ou « s’empirer » ? Ne dites pas, sous l’influence de « s’aggraver », que votre rhume « s’empire », mais plutôt qu’il « empire ». Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique On dit « empirer », et non « s’empirer » : c’est déjà bien assez grave comme ça sans qu’on y ajoute un « s ». La conjugaison du verbe « empirer » est la suivante : présent : cela empire, futur : cela empirera, passé simple : cela empira, passé composé : cela a empiré. Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe Certains ouvrages semblent incliner à l’indulgence en précisant que la construction pronominale « s’empirer » relève de la langue littéraire. Mieux vaudrait dire qu’elle appartient à la langue classique. Il n’est que trop vrai que Littré lui ouvrait ses pages et qu’elle a survécu jusqu’au XIXe siècle… avant d’accompagner dans sa disgrâce la construction transitive ! Exercice Il n’est pas rare que ces états d’anxiété s’empirent pendant la grossesse. Les conditions de vie ne cessent d’empirer pour les détenus. L’asthme de mon fils s’est sensiblement empiré à l’adolescence. Avec l’âge, la surdité a tendance à s’empirer. La crise économique n’a fait qu’empirer au cours des derniers mois. On ne s’attendait pas que la dépression empirât sous l’effet de ce nouveau médicament. Si des mesures ne sont pas prises rapidement, l’inflation risque d’empirer. La météo n’est pas fameuse, mais cela risque de s’empirer encore dans les heures qui viennent. Dans certains pays, la condition des femmes a plutôt empiré qu’elle ne s’est améliorée. On craint qu’en matière de terrorisme les choses n’aillent en s’empirant. Réponses Faux. Il faut écrire : Il n’est pas rare que ces états d’anxiété empirent pendant la grossesse. On ne doit plus dire aujourd’hui « s’empirer » ni « empirer quelque chose ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : L’asthme de mon fils a sensiblement empiré à l’adolescence. Le verbe « empirer » ne se conjugue plus de nos jours à la forme pronominale. Le « se » qui le précédait ici était donc superflu. Faux. Il faut écrire : Avec l’âge, la surdité a tendance à empirer. On ne dit plus aujourd’hui « s’empirer » mais « empirer ». Phrase correcte. Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : La météo n’est pas fameuse, mais cela risque d’empirer encore dans les heures qui viennent. La forme pronominale « s’empirer » n’est plus à conseiller dans la langue d’aujourd’hui. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : On craint qu’en matière de terrorisme les choses n’aillent en empirant. Le pronom « se » n’est plus indispensable, de nos jours, à la conjugaison du verbe « empirer ». Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire