Règle d'orthographe Syntaxique « s’il neige, je prendrai mes skis » ou « s’il neige, je prendrais mes skis » ? Futur ou conditionnel ? Même si les formes « prendrai » et « prendrais » sont homophones, n’employez pas l’une pour l’autre ! Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique « Si » est suivi d’un présent ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui précède, recours au futur. Pour vous en assurer, remplacez « je » par « nous » : S’il fait beau, je sortirai. = S’il fait beau, nous sortirons. « Si » est suivi d’un imparfait ? On aura, dans la proposition qui suit ou qui précède, recours au conditionnel présent, dont la terminaison à la 1re personne du singulier est « ais ». Pour vous en assurer, remplacez « je » par « nous » : S’il faisait beau, je sortirais. = S’il faisait beau, nous sortirions. Découvrez également les nuances entre futur ou conditionnel avec notre autre règle : “je ferai ou je ferais”. Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe Pour peu que « si » soit suivi d’un plus-que-parfait, c’est le conditionnel passé qui est de rigueur : « S’il avait fait beau, je serais sorti. » Il convient, là encore, de ne pas oublier le « s » final, faute de quoi l’on se retrouverait… au futur antérieur ! La substitution ci-dessus recommandée conserve toutes ses vertus dans ce cas de figure : « S’il avait fait beau, nous serions sortis. » Exercice S’il avait le toupet de répliquer, je le remettrai définitivement à sa place. Si jamais il vient à m’en parler, je lui ferai part de mon point de vue. Je l’aiderais si la chose était en mon pouvoir. S’il se confirmait que je n’ai plus la confiance de la direction, je démissionnerai. Si tu penses que je dois intervenir, j’interviendrais. Si je faisais plus attention, je ferais probablement moins de fautes. Je l’apprécierai davantage s’il se montrait plus franc avec moi. Si l’on me propose le poste, je ne dirai certes pas non. Je ne lui répondrais que s’il insiste lourdement. S’il se mettait à pleuvoir, je renoncerais sans doute à cette promenade. S’il arrive à temps, je prendrai la voiture comme prévu. S’il joue contre moi, je devrai faire de mon mieux, mais cela ne suffira sans doute pas à le battre. Réponses Faux. Il faut écrire : S’il avait le toupet de répliquer, je le remettrais définitivement à sa place. L’imparfait de la proposition qui précède (« avait ») entraîne nécessairement un conditionnel présent. À la 1re personne du pluriel, on dirait d’ailleurs spontanément « nous le remettrions ». Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : S’il se confirmait que je n’ai plus la confiance de la direction, je démissionnerais. C’est le présent du conditionnel qui est de rigueur, pour répondre à l’imparfait (« se confirmait ») de la proposition qui précède. Au pluriel, on dirait : « nous démissionnerions ». Faux. Il faut écrire : Si tu penses que je dois intervenir, j’interviendrai. Au présent de la proposition qui précède ne peut répondre qu’un futur simple. À la 1re personne du pluriel, il faudrait écrire : « nous interviendrons ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Je l’apprécierais davantage s’il se montrait plus franc avec moi. Puisque le verbe de la proposition qui suit est à l’imparfait (« se montrait »), le conditionnel présent va de soi dans la principale. Que l’on remplace « je » par « nous », et c’est à « apprécierions » que l’on aurait recours. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Je ne lui répondrai que s’il insiste lourdement. Seul un futur simple est à même de répondre au présent (« insiste ») qui suit. Au pluriel, c’est « nous répondrons » qui nous viendrait spontanément sur les lèvres. Phrase correcte. Phrase correcte. Phrase correcte. Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire