Homophones lexicaux Règle d'orthographe « satire » ou « satyre » ? Si vous comptez sur le cours de français pour devenir incollable sur les satyres, attendez-vous à des déceptions. Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique Un « satyre » est un demi-dieu rustique de la mythologie grecque et, par extension, un être lubrique ; une « satire » est une œuvre qui s’attaque à quelque chose ou à quelqu’un en s’en moquant. Souvenez-vous que le satyre qui garde le y (le i grec) est celui qui vient de la mythologie grecque. Découvrez également notre règle : faut-il écrire “sceptique” ou “septique” ? Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe La littérature constitue, hélas, un terrain de choix pour la confusion dénoncée plus haut. N’y parle-t-on pas, et des plus normalement, de « comédies satiriques » comme de « drames satyriques » ? Dans le premier cas, de loin le plus fréquent aujourd’hui, il s’agit, à l’instar de celles de Molière, de pièces qui, par le truchement du rire, s’attaquent aux mœurs, voire aux institutions. Dans le second, autrement restreint, il n’est question que de certaines œuvres de l’Antiquité grecque inspirées du culte dionysiaque, et où intervenaient des satyres ! Exercice Dans la mythologie grecque, le satyre est un personnage mi-homme, mi-bouc. Dans ses fables animalières, La Fontaine dresse une satyre du genre humain. Les chansons satyriques des chansonniers donnent une vision de l’actualité. Le procédé de la caricature est une forme déjà ancienne de satire. « Prélude à l’après-midi d’un faune » de Mallarmé met en scène un satire. Dans ce pays, la presse satirique a toujours été sévèrement contrôlée. Plutôt connu pour ses essais, cet écrivain manie aussi très bien la satyre. Un vieux satire qui appâtait les jeunes filles sur Facebook a été interpellé. Cette satire est une critique drôle mais cinglante de notre société. Qui ne connaît ce célèbre journal satyrique paraissant le mercredi ? Réponses Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Dans ses fables animalières, La Fontaine dresse une satire du genre humain. Au féminin, ce terme s’écrit toujours avec un « i » : « une satire ». Faux. Il faut écrire : Les chansons satiriques des chansonniers donnent une vision de l’actualité. Ces chansons tournent les événements en dérision : ce sont des « satires ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : « Prélude à l’après-midi d’un faune » de Mallarmé met en scène un satyre. Au masculin, ce terme s’écrit toujours avec un « y » : « un satyre ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Plutôt connu pour ses essais, cet écrivain manie aussi très bien la satire. Le genre littéraire est « la satire » (au féminin, avec un « i »). Faux. Il faut écrire : Un vieux satyre qui appâtait les jeunes filles sur Facebook a été interpellé. Quand ce terme désigne un personnage lubrique, c’est « un satyre » (au masculin, avec un « y »). Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Qui ne connaît ce célèbre journal satirique paraissant le mercredi ? Le ton du journal relève de la moquerie, de la satire. Il est « satirique » (avec « i » et non « y »). Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Marie-France Claerebout, correctrice d’édition et formatrice Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire