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Mission locale de Vaulx-en-Velin : la maîtrise du français, un atout pour la réinsertion sociale

Depuis trente ans, la mission locale de Vaulx-en-Velin accompagne les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion professionnelle. Sa vocation ? Proposer des solutions pour faciliter leurs projets d’employabilité, leurs recherches de formation et la prise de contact avec des entreprises. Cette association du service public a lancé, il y a trois ans, le projet Numérique ; un accompagnement spécifique à l’insertion professionnelle dans les métiers du Web. Ce parcours comprend également la préparation et le passage du Certificat Voltaire.
Coralie Robert, conseillère d’insertion sociale et professionnelle et référente numérique, et Stéphane Penin, animateur numérique actuellement en mécénat de compétences au sein de la Mission locale de Vaulx-en-Velin, ont accepté de nous parler de ce beau projet.
Organismes de formation

À qui s’adresse la Mission locale, et plus particulièrement le projet Numérique ?

Coralie Robert : Nous accompagnons principalement des jeunes qui ont arrêté leur cursus scolaire en terminale, en ayant validé ou non leur bac. Pour certains, ils sont un peu perdus dans leur choix d’orientation et pour d’autres, ils présentent un projet professionnel peu abouti. Quel que soit leur profil, nous les accompagnons dans la mise en forme de leur projet.

De quel constat est né le projet Numérique ?

Coralie Robert : Le constat, c’était que ces jeunes-là n’ont pas le réflexe de se tourner vers des métiers du numérique. Ils se destinent à la petite enfance, la vente en prêt-à-porter, la logistique… Notre volonté était de montrer qu’il est possible de viser ces domaines professionnels sans pour autant devoir faire cinq années d’études supérieures.

En quoi consiste le projet Numérique tel que vous le proposez aujourd’hui ?

Coralie Robert : Le projet Numérique se découpe en deux parties au sein de la Mission locale. 

Dans la première partie, nous proposons des sessions pour favoriser l’amélioration des compétences numériques, et des ateliers de découverte de métiers. C’est le cas par exemple avec le développement web, où l’on propose de l’initiation au code avec des robots, et de la maintenance informatique avec la construction d’un ordinateur de A à Z. 

La seconde partie comprend le suivi individuel par un conseiller. L’objectif est de les accompagner à l’emploi ou à la formation grâce à une connaissance fine de ces métiers-là. La majorité des jeunes qui intègrent ce programme recherchent avant tout des conseils d’orientation, de l’aide à la préparation des tests d’entretien demandés par les centres de formation. 

Stéphane Penin : Nos ateliers ont trois objectifs : faire monter en compétences, redonner l’envie d’apprendre, et travailler sur le savoir-être en se concentrant sur l’attitude, le comportement, le niveau de langage et l’orthographe.

Quelle est la place du Projet Voltaire dans le projet Numérique ?

Coralie Robert : Beaucoup de jeunes se retrouvent en difficulté lorsqu’il s’agit de rédiger des lettres de motivation. Notre rôle est aussi de les accompagner sur ce terrain-là en leur proposant des exercices qui ont un rapport soit avec une lettre de motivation, soit avec une demande de stage. 

Beaucoup de jeunes qui suivent nos ateliers se destinent à des métiers dans lesquels l’écrit est prépondérant. On les sensibilise à l’importance du français dans le monde professionnel. 

Stéphane Penin : J’ai moi-même été recruteur. Lorsqu’on reçoit un écrit contenant une faute par ligne, voire par mot, on finit par le jeter à la poubelle sans lire le reste du contenu. 

Nous souhaitons montrer aux jeunes que, quel que soit le métier auquel ils se destinent, ils seront sélectionnés sur les plus ou les moins qu’ils apporteront à l’entreprise. Le français est aujourd’hui un des premiers critères de sélection à l’embauche, parce que les fautes d’orthographe nuisent terriblement à l’image de l’entreprise.

Quels sont les enjeux du passage du Certificat Voltaire ?

Coralie Robert : Nous parlons souvent d’ICDL ou du Certificat Voltaire avec des employeurs, notamment lorsqu’il s’agit de postes administratifs dans les mairies. Dans ce cas, ils privilégient les candidats qui ont ces certifications, pour s’assurer qu’ils répondent aux qualités requises pour ces postes. 

Stéphane Penin : Pour certains, c’est leur premier diplôme : ils sont heureux de pouvoir dire qu’ils ont réussi quelque chose. Il y a un enjeu de confiance en soi. De plus, il s’agit d’une certification qui est reconnue, c’est donc très valorisant pour la suite de leur parcours. Le score obtenu au Certificat Voltaire permet d’attester objectivement de son niveau grâce à un score qui reflète ses compétences réelles en orthographe.

Comment mettez-vous en place Projet Voltaire avec les jeunes ?

Nos ateliers sont intenses et nous aimons faire des intermèdes, Projet Voltaire en est un. Nous l’utilisons pour nous détendre après de longues journées d’atelier. Certains ont même du mal à s’arrêter, ils sont vraiment passionnés ! 

Par ailleurs, nous leur faisons appliquer des méthodes de travail qui permettent de planifier des tâches dans leur agenda. Nous utilisons Projet Voltaire pour leur montrer comment organiser leur travail en autonomie.

Quel bilan faites-vous de ces deux années complètes de projet Numérique ?

Coralie Robert : Le bilan est plus que positif. Nous nous étions fixé l’objectif de suivre 300 jeunes, il a été atteint, ce qui montre que le projet Numérique répond aux attentes du public visé. En 2019, 25 % des jeunes sont entrés en formation après avoir suivi nos ateliers. On reçoit beaucoup de compliments de la part des centres de formation, qui nous félicitent de la qualité des candidatures que l’on envoie. Quand je reçois un e-mail ou un SMS d’un jeune qui nous remercie, c’est vraiment gratifiant.

Comment voyez-vous l’avenir de ce projet Numérique ?

La fracture numérique étant encore bien présente, nous allons continuer de mettre en place des ateliers qui permettront de certifier et améliorer ces compétences numériques, notamment avec la plateforme PIC, développée par l’État. En complément, nous continuerons de proposer un perfectionnement en orthographe. Le rôle de la Mission locale, c’est avant tout d’aider le jeune à réfléchir sur ce qu’il a envie de faire et lui donner une visibilité sur son projet.

Retrouvez le Projet Voltaire dans votre poche !

“Que de performances !

Cette appli est une réelle concentration de pur bonheur. On y apprend le français avec ses règles et quelques exceptions et bien sûr tout ça à son rythme ! C’est vraiment un outil efficace, qu’il soit pour apprendre le français ou bien pour perfectionner son orthographe ! Et croyez-moi tout le monde en a bien besoin :) Que diriez-vous de devenir excellent en orthographe ? Je recommande fortement à tous ceux et celles désireux d’utiliser leur temps intelligemment (dans les transports, avant de se coucher, dans le bus...).”

Hintopale23

12/10/2018

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